Rock en Seine 2018


En continuant à fouiller dans mes archives, j'ai réalisé que je n'avais jamais publié les photos de Rock en Seine 2018. Non, mais bon... les chronologies strictement linéraires, c'est un peu surfait !

Alors, je sais que 2018, ça commence à remonter, mais j'ai une assez bonne mémoire pour les festivals. En revanche, ça n'avait pas été une édition très enthousiasmante pour moi, donc gros contraste avec l'édition précédente... et surtout avec le MadCool 2018, où j'avais eu un peu l'impression que la programmation avait été faite pour moi (Depeche Mode, Nine Inch Nails, Queens Of The Stone Age, Black Rebel Motorcycle Club, Alice In Chains, Pearl Jam, Jack White, et j'en passe) !

 

Jour 1

Ça avait pourtant bien commencé, avec le groupe argentin Attaque 77, qui a lancé la première journée avec son mélange punk-rock énergique. Les fans argentin·e·s étaint particulièrement enthousiastes, et c'était difficile de ne pas se mettre à s'égosiller avec elles et eux : "Pagar o morir, injusticia social! Paros y protestas, represión policial!"

Le groupe français MMNQNS a suivi, pas mal, pas fascinant non plus, mais une proposition honnête pour un début de festival. Le reste de l'après-midi, en revanche, est passé assez lentement. On a jeté une oreille à Mike Shinoda, mais bon... Il a l'air très sympathique, hein, c'est pas le souci. Et ses hommages a Chester Bennington étaient évidemment émouvants, et tout. Mais voilà, quoi. A ce stade-là, j'étais déjà dans un état un peu léthargique, et même Die Antwoord n'a pas totalement réussi à m'en tirer ! C'est peut-être aussi dû au fait que l'effet de surprise assez réjouissant qu'on peut ressentir en les voyant en live pour la première fois, s'estompe un peu au bout du 3e ou 4e festival. Finalement, cette première journée sans gros coup de coeur s'est achevée sur le concert inégal de Carpenter Brut... et on n'est même pas restés jusqu'au bout.

 

Jour 2


La deuxième journée s'est avérée plus sympa, en commençant par The Psychotic Monks, un nom de groupe qui tiendrait presque de la déclaration d'intentions ! Dans la mouvance post-punk / psychédélique / garage / ou on sait pas trop bien quoi, ça m'a bien plu ! Pas de "frontman", différents membres du groupes se saisissent du micro. Des chansons un peu déstructurées, qui mettent parfois longtemps à démarrer puis qui explosent dans une énergie rageuse... Première belle découverte !

Looking for Robert, as usual

Une oreille rapide à Cigarettes After Sex, mais c'était assez chiant. Je crois que j'avais déjà tenté au Primavera Sound, mais même constat ! Ensuite, très envie d'aller voir Tamino... mais il jouait évidemment à la même heure qu'Anna Calvi ! Et c'est cette dernière qui l'a remporté. Je ne l'avais vue qu'une fois en concert, en 2013, mais j'avais été enchantée. Ce deuxième concert, même dans le cadre d'un festival, ne m'a pas déçue non plus ! Toujours cette voix tour à tour puissante et délicate, cette belle énergie rock et sensuelle, et une présence encore plus affirmée sur scène. Un très beau concert, qui m'a donné envie de pouvoir la revoir rapidement à Barcelone !

Une autre découverte plutôt chouette a été Welshly Arms, avec un concert efficace de rock-blues, clos par une chanson encore plus efficace : "Legendary". Difficile de ne pas se mettre à la fredonner !

La première partie de soirée a été assurée par Liam Gallagher. Bon, j'avoue que j'ai jamais été une fan totale et absolue d'Oasis et qu'en plus, j'étais évidemment au fameux Rock en Seine où ils ont décidé de se séparer 5 minutes avant de monter sur scène. Eh oui, je faisais partie des couillon·ne·s qui les attendaient, justement en me disant "j'irai probablement pas les voir en concert spécialement, donc autant profiter qu'ils soient à un festival..." Haha !... Liam Gallagher sur scène donc : toujours aussi tête à claques, restant presque aussi inamovible qu'un stalagmite pendant certaines chansons, et sans jamais se déparer de son arrogance légendaire. Reste le répertoire, dont un bon nombre de chansons d'Oasis, il faut l'avouer, mais qui m'ont rappelé que le groupe avait produit une sacrée liste de tubes. Et le fait que Liam Gallagher reste la voix (peut-être pas toujours très juste) d'un groupe qui a marqué une période, qu'on l'apprécie ou non.

Une oreille rapide à Charlotte Gainsbourg, pas dérangeante, pas transcendante non plus. Je préfère les chanteuses qu'on entend un peu plus, quoi !

Mais jusque-là, ça allait plutôt bien dans l'ensemble, cette deuxième journée. La grosse tête d'affiche de la soirée, c'était Thirty Seconds to Mars. Je précise qu'à un moment, j'avais un certain respect pour Jared Leto en tant qu'acteur (si, si, mais plus en pensant à "Requiem for a Dream" qu'au Joker, quoi), donc j'avais une certaine curiosité à voir ce que ça donnait sur scène. Bon, bah, j'ai vu. Je crois que j'ai tenu le coup, allez... 20 minutes ? En gros, un show à la gloire de Jésus, pardon Jared, où d'ailleurs on voit même pas très bien où sont les autres musiciens, légèrement décentrés pour laisser plus de place sur scène à la star, la seule, la vraie, l'unique, qui court, fait de gracieux petits tours sur lui-même, et surtout profère des (très nombreux) "jump, jump, jump", "put your hands up in the air" ou autres "make some noiiiiiise" pas du tout irritants. Bref, au début, j'ai été partagée entre l'incrédulité et l'hilarité. Au bout du 40e "jump jump jump", soit à peine 20 minutes plus tard, j'ai craqué !


Jour 3

La troisième journée a commencé de façon plus sympa, avec Ady Suleiman, rythmes soul, voix et présence chaleureuses et tranquilles, et le jeune groupe au contraire plutôt flamboyant The Regrettes, lesquelles à défaut de proposer quelque chose de vraiment nouveau, avaient de l'énergie à revendre, et se sont lancées dans une reprise de Rage Against The Machine pour clore leur concert !

C'est ensuite la pop du groupe libanais Mashrou' Leila qui a pris le relais et a bien mis le feu au public, en générant de furieuses envies de danser. Mélange entre modernité et authenticité, chanteur et musiciens engagés, ambiance plutôt festive et sympa, qui n'a pas empêché quelques revendications bien senties anti-homophobes et anti-racistes. Un bon coup de coeur !

Puis, une surprise pour moi quand je les ai vus dans la programmation : Belako, petit groupe basque que j'ai découvert pour la toute première fois au Primavera Sound en 2014 et que j'ai revu au même festival en 2017. Je ne pouvais pas les louper pour ce qui avait tout l'air d'être leur ou un de leurs premiers concerts en France ! Et du coup, j'en ai même profité pour aller leur demander une photo à la fin du concert !

Mais après, j'avoue que mes souvenirs sont un peu flous. On a jeté une oreille un peu lointaine à IDLES, qui avait l'air pas mal, peut-être un peu répétitif, mais apparemment assez déchaîné ! Une oreille un peu lointaine aussi à Jessica93. Et ensuite, on a surtout passé le temps, en fait. Macklemore, bof, sans plus. Post Malone, ça ne me disait rien. 

Et la soirée s'est lentement écoulée, jusqu'à ce qu'on jette une oreille à Bonobo, sur le chemin de la scène du Bosquet, pour le concert des Black Angels. Ce n'était pas la première fois que je les voyais, donc je savais que ce n'est pas forcément le groupe le plus dynamique ou expansif sur scène, mais j'aime bien leur musique un peu psychédélique ! Le son est lourd, un peu hypnotique, ce que les jeux de lumière ont complètement souligné. Après une fin d'après-midi un peu fadounette, ça m'a permis de finir cette dernière journée sur une bien meilleure note !

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Photos des concerts de Rock en Seine:

 

* Belako 

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